Besoin d'aide ? ×

Pour toute assistance :

05 64 090 090
(Réservé aux professionnels de santé)

8h30-18h
Du lundi au vendredi

Journée régionale d'identitovigilance 2025 : « Je suis unique, mon INS aussi »

Identitovigilance
Temps de lecture : 5 minutes
Publié le
Intervention du GHT 24 à la Journée régionale d'identitovigilance 2025

Le 26 juin dernier, près d’une centaine de référents régionaux s’est réunie à Bordeaux pour participer à la Journée Régionale d’Identitovigilance, organisée par la CRIV du GRADeS ESEA. Cette 4e édition, pour la première fois en présentiel, s’est articulée entre partages d’expériences et ateliers ludiques. Retour sur les temps forts de cette journée.

Eviter les erreurs d’identité pour sécuriser les parcours usagers

En ouverture, Vincent CAILLET, Directeur Délégué à la Santé Publique et aux Environnements et Stéphanie LEGRAND, Directrice de Projets Numériques à l’ARS Nouvelle-Aquitaine, ont tout d’abord rappelé l’importance du « respect des bonnes pratiques d’identification de l’usager et de ses documents de santé », par tous les acteurs de santé.

Hugues ALEGRIA, Directeur général d’ESEA, a poursuivi en soulignant que « la sécurité des patients est au cœur de la mission du GRADeS, et que l'identitovigilance en est un pilier ». Il a indiqué que l’objectif principal est « d’éviter les erreurs d’identification », en insistant sur le rôle central de l’INS, véritable « clé de voûte de l’alimentation fiable du Dossier Médical Partagé (DMP), et, plus largement, du bon fonctionnement de Mon espace santé ».

Poursuivant cette dynamique, Céline DESCAMPS, Directrice de Projet à la Délégation au numérique en santé (DNS) a salué les taux de qualification élevés en Nouvelle-Aquitaine, avec une bonne dynamique enclenchée par le secteur médico-social, preuve d’un engagement collectif remarquable. 

Le référentiel d’identification des usagers : pivot de l’identitovigilance

Le Docteur Moufid HAJJAR, DPO, référent en identitovigilance et responsable de l’Unité Informatique et Archivistique Médicales au CHU de Bordeaux, a ensuite pris la parole et a mis en évidence l’aspect révolutionnaire de la création du RNIV (Référentiel National d’Identitovigilance). En effet, ce dernier fixe les exigences à respecter en termes d’identification des usagers pris en charge sur le plan sanitaire, social et médico-social. 

« La mise en œuvre de l’INS (Identité Nationale de Santé) est quelque chose d’absolument fondamental », a-t-il expliqué, ajoutant que « le rôle du référent est de veiller à ne pas altérer le capital informationnel du dossier du patient. Dès qu’il y a une mauvaise identification, on crée forcément une faille ».

C’est dans ce contexte que François WISNIEWSKI, Responsable du pôle identitovigilance à l’Agence e-santé du Luxembourg, a présenté l’organisation mise en œuvre dans son pays, qui bénéficie d’un socle commun : l’annuaire référentiel d’identification qui réunit les patients mais également les prestataires.

La formation aux bonnes pratiques

La sensibilisation et la formation des professionnels sont des prérequis indispensables pour garantir une identification fiable des usagers. Conscients de cet enjeu, plusieurs établissements de santé ont mis en place des dispositifs innovants pour accompagner leurs équipes.

Au sein du Groupement Hospitalier de Territoire de Dordogne (GHT 24), quatre modules de formation dédiés à l’identitovigilance conçus par le Réseau des Référents Régionaux en identitovigilance (3RIV) et l’Agence du Numérique en Santé, ont été proposés aux agents des services d’admission. Ces modules visent à leur permettre d’acquérir les connaissances nécessaires à la création, à la validation et à la qualification des identités.

Afin de faciliter l’accès à cette formation, le Docteur Valérie REYREL, Pharmacienne hospitalière et référente identitovigilance du GHT, s’est appuyée sur le service ELEA+, plateforme de e-learning développée par ESEA. Une solution appréciée par Stéphane BLANCHARD, DSIO du GHT, qui a expliqué : « Nous avions une problématique d’éloignement des 11 établissements du GHT, à laquelle il fallait répondre efficacement. »

Cette approche a également inspiré le groupe BIOLAB33, qui a mis en œuvre son programme de formation dans le cadre du déploiement de l’INS. Sept séances ont alors été organisées, abordant des thématiques clés telles que la compréhension du statut d’identité ou encore la distinction entre une identité validée et une identité récupérée.

Enfin, le Docteur Sébastien DEGRANGE, Biologiste et Référent identitovigilance du groupe BIOLAB33, a souligné l’importance de structurer la gouvernance de l’identitovigilance en interne. À cet effet, une Cellule d’Identitovigilance (CIV) a été créée au sein du laboratoire, réunissant dans un premier temps un biologiste informatique, un biologiste référent en identitovigilance et une secrétaire médicale. Cette organisation permet d’assurer un suivi rigoureux et une réactivité accrue face aux enjeux d’identification.

Le dialogue avec l’usager : nouvelle clé de voute

Au-delà de la formation, c’est le dialogue avec l’usager qui a été mis en évidence. Le Dr Valérie REYREL a évoqué la nécessité « d’une professionnalisation de l’accueil des usagers ». En effet, l’objectif est de limiter les erreurs de saisie ou d’interprétation ou encore de saisir le nom utilisé en lieu et place du nom de naissance.

La Journée Régionale d’Identitovigilance 2025 s’est poursuivie autour d’ateliers ludiques sur les bonnes pratiques qui étaient animés par les équipes d’ESEA. 

Cette édition, placée sous le signe de la convivialité, fut marquée par la qualité et la variété des témoignages des intervenants et des animations.